LE CROMLECK DE RENNES-LES-BAINS

Bans de Rennos, de Balneis Montiferrandi, Règnes

Définition : Monument mégalithique préhistorique constitué par un alignement de monolithes verticaux (menhirs), formant une enceinte de pierres levées, généralement circulaire. Parfois un menhir est placé au centre.
On peut trouver des cromlechs qui ont d’autres formes, depuis le simple alignement droit ou rectangulaire jusqu’aux longues murailles serpentantes, mais on considère alors qu’il ne s’agit pas de cromlechs stricto sensu.

H. Boudet : Le cercle de pierres, ordinairement de forme ronde, représente le pain ; Cromleck, en effet dérive de Krum (Kreum), mie de pain et de to like (laïke), aimer, goûter. Dans le Cromleck de Rennes-les-Bains, on voit de fortes pierres rondes, figurant des pains, placées au sommet de roches énormes… Strabon, dans son histoire des Galates ou Tectosages asiatiques, rapporte que le peuple gaulois possédait toujours un « drunemeton » ou cromleck central.

Caractéristiques : Ces cercles de pierres peuvent être isolés, jumelés à un autre cercle de pierres ou associés à un alignement de menhirs. Le plus connu de tous les cromlechs est le cromlech de Stonehenge en Angleterre.
Les cromlechs sont beaucoup plus rares que les autres monuments mégalithiques (dolmens, menhirs, allées couvertes, cairns).
La plupart paraissent dater, en Europe notamment, de l’âge du bronze (2500 av. J-C. à 1000 av. J-C.).
Les harrespil (comme à Bilhères, en Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques) sont restés utilisés pendant l’âge du fer. Il convient de noter que les harrespils ne sont pas des véritables cromlechs. Il s’agit en fait de dallettes plantées de chant et entourant une tombe circulaire de type tumulus (âge du Fer) dont la structure s’est effacée au fil des millénaires. Seul le cercle de pierre a survécu et est aujourd’hui seul visible. Le diamètre de ces cercles de pierres est en général inférieur à 15 mètres.
On en trouve cependant, notamment en Bretagne (sur l’îlot d’Er Lannic, dans le golfe du Morbihan, par exemple), de plus anciens, que l’on a pu dater grâce aux objets néolithiques, surtout des poteries, que l’on a retrouvés dans le sol.
On trouve des cromlechs en petit nombre un peu partout, depuis l’Inde jusqu’en Angleterre, dans les pays nordiques, au Maroc (cromlech de M’zora) ou encore Amérique ou Japon. Il ne semble donc pas possible de leur imputer un symbolisme unique.
Les skibsaetninger nordiques (sépultures collectives surmontées de pierres levées dessinant une coque de bateaux et pouvant contenir une centaine de cadavres), avec leur forme de barques, avaient certainement un sens tout différent lié à la mythologie nordique.

Étymologie : Le mot cromlech, utilisé dans la langue française depuis le xviiie siècle, a été emprunté (1785) à l’anglais cromlech, qui tire lui-même son origine du vieux gallois. Il est composé de crwm, « courbé » (crom au féminin), et llech, « pierre plate », et signifie « pierre plate (placée en) courbe ».
Un cromlech est un monument mégalithique composé de plusieurs dizaines de pierres plantées en terre (ou menhirs) et disposées en cercle.
On connaît aussi des menhirs disposés en rectangle comme en Bretagne avec le « quadrilatère de Crucuno » mais du fait de leur disposition non circulaire, ce ne sont pas des cromlechs stricto sensu.